GC: Express gratitude to 3 people

Dimanche dernier, je suis allée à mon café préféré du centre-ville, Caffe Nero. Comme d'habitude c'était un peu difficile de trouver une place où je pouvais m'établir pendant quelques heures. Néanmoins, j'y suis arrivée, lorsqu'un homme partait d'un table petite au fond.

Ce qui était un peu embêtant, c'est que la lumière en-haut avait des problèmes, et ne s'arrêtait pas de clignoter. Cela rendait dur mes lectures de Durkheim, mais j'ai mis mes écouteurs et j'ai essayé de me débrouiller, en ignorant la tentation d'avoir mal à la tête.

Apparemment j'ai pas monté le son de la musique que j'écoutais assez, parce qu'à en certain moment j'ai entendu des sons familiers. Au départ je voulais pas y croire, et je me suis dit que j'imaginais tout. Mais j'ai enlevé juste un tout petit peu mon écouteur, et en fait, je me suis pas trompé–c'était effectivement le français que j'entendais.

Comme d'habitude mon cœur s'est mis à se battre un peu plus fort, et dans ma tête mes pensées tourbillonnaient.

J'observais la situation pendant un peu plus de temps–il y avait trois personnes, ce qui me semblait être une fille avec ses parents–avant de leur poser la question d'habitude, "Excusez-moi, vous êtes français ?"

Leur réponse ne m'était pas étrangère: "Oui, et toi aussi ?"

Et dès lors, on s'est lancé en une conversation tout en français.

J'ai appris que la famille faisait une visite de la ville de Boston parce que la fille sera scolarisée à Fisher College à la prochaine rentrée en septembre. Je l'ai félicitée, parce que c'est pas très commun qu'un français aille aux EU après le lycée. Je pense que pour eux, ça leur a fait du bien de rencontrer quelqu'un qui aime cette ville autant que moi je l'aime, qui pourrait soutenir leur fille quand elle commence à vivre à l'étranger, loin de ses parents, comme moi je faisais il y a trois ans. Ils m'ont invitée de passer par Bordeaux, où ils habitent, et ils m'ont offert de me faire le tour de cette région que je connais pas encore, que j'aimerais bien connaître.

Mais pour moi, leur parler me faisait un tellement grand plaisir, le même plaisir doux-amer que j'ai à chaque fois que je me trouve parlant à des personnes de la France par la sérendipité. Alors, c'est à eux que je consacre cet article dans mon blog pour le GC, pour m'avoir apporté un bout de bonheur inattendu dans un endroit déjà spécial. Et bien sûr, je veux leur dire merci en avance de m'accueillir chez eux quand je retourne en France.

Et oui, j'ai dit quand, parce qu'enfin, après presque trois ans d'incertitude, je sais quand je vais retourner.

Attends-moi la France, j'arrive bientôt.

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